35e édition du Festival Cinéma d’Alès – Itinérances – 17-26 mars 2017

Édith Scob

La carrière d’Édith Scob au cinéma commence par un paradoxe puisqu’elle est révélée par un rôle masqué dans Les Yeux sans visage. George Franju l’engage à six reprises, notamment pour Thérèse Desqueyroux d’après Mauriac, mais il serait négligent de résumer l’actrice à cette collaboration inoubliable.

Dans les années 60, Édith Scob crée la troupe de théâtre expérimental de l’Atem avec celui qu’elle épousera, le compositeur Georges Aperghis. Son parcours audacieux embrasse Tchekov, Shakespeare, Ibsen, des auteurs plus contemporains (Bruno Bayen, Marius von Mayenburg) et des metteurs en scène prestigieux comme Antoine Vitez et Claude Régy….

On la retrouve à la télévision dans des réalisations de haute volée (La Jeune Fille Violaine d’après Claudel ou La Poupée sanglante signé Marcel Cravenne). Au cinéma, elle habite les filmographies de Raoul Ruiz, Claude Miller, Andrzej Zulawski… Et plus récemment chez Leos Carax pour Holy Motors ou Mia Hansen-Løve dans L’Avenir, aux côtés d’Isabelle Huppert.

Cet hommage sera aussi l’occasion de retrouver sa présence magnétique dans des films rares comme les deux oeuvres de l’iconoclaste Jean-Daniel Pollet : La Ligne de mire et L’Acrobate.

Films présentés

L’Avenir de Mia Hansen-Løve (France/Allemagne, 2015)
Holy Motors de Leos Carax (France/Allemagne, 2012)
L’Acrobate de Jean-Daniel Pollet (France, 1976)
Fantasmagorie de Patrice Molinard (France, 1963)
Thérèse Desqueyroux de Georges Franju (France, 1962)
La Ligne de mire de Jean-Daniel Pollet (France, 1960)
Les Yeux sans visage de Georges Franju (France/Italie, 1960)