36e édition du Festival Cinéma d’Alès – Itinérances
Du 23 mars au 2 avril 2018
Hommages
Alain Cavalier | Mathieu Sapin | Seijun Suzuki | Julie Bertuccelli | Terry Davies | Yann Le Quellec
Cycle Seijun Suzuki
Né en 1923 à Tokyo, Seijun Suzuki est un franc-tireur de la nouvelle vague japonaise qui émerge dans les années 50.
Arrivé au cinéma presque par hasard, il fait ses armes comme assistant-réalisateur à la Shochiku, maison de production qui accueille entre autres Ozu et Mizoguchi. Mais c’est au sein de la Nikkatsu, spécialisée dans les films de série B, qu’il construira son identité de réalisateur. Seijun Suzuki pratique tous les genres : mélodrame, film de guerre, cinéma érotique… Mais son terrain de prédilection reste le cinéma policier dont il dynamite les codes film après film.
Son cinéma se distingue par une avalanche d’idées visuelles, d’inventions formelles pop et baroques, qui contrastent sévèrement avec les milieux populaires, voire misérables, qu’il décrit. Marqué par son expérience durant la Seconde Guerre mondiale, il déploie un cinéma audacieux qui tourne autour des thèmes de la violence inhérente à l’homme et de l’indépendance face aux règles, quel que soit le milieu : police, yakusas, prostitution ou hiérarchie militaire.
En 1967, après La Marque du tueur, considéré comme son chef-d’œuvre, il sera renvoyé de la Nikkatsu à cause de ses audaces formelles.
Films présentés
La Marque du tueur (Japon, 1967)
Le Vagabond de Tokyo (Japon, 1966)
Histoire d’une prostituée (Japon, 1965)
La Barrière de chair (Japon, 1964)
La Jeunesse de la bête (Japon, 1963)
Détective Bureau 2-3 (Japon, 1963)